Vie du syndicat

80 ANS DE LUTTE SYNDICALE

Le Syndicat des Chirurgiens-Dentistes de Paris (SCDP), déclaré à la Préfecture de la Seine le 14 octobre 1966, a été créé pour défendre les chirurgiens-dentistes.

Issu du Syndicat des Chirurgiens-Dentistes de la Seine, fondé en 1929 et réactivé le 5 octobre 1945 après la Libération. Il a participé à la création et à l’organisation du Conseil de l’Ordre.

En mars 1975 il dénonce l’immobilisme et le conformisme de la CNSD, et s’en sépare pour mieux la combattre.
Par les actions successives et déterminées du SCDP, toutes les conventions ont été annulées.
On peut travailler sans convention ; les caisses continuent à rembourser vos patients.

Quelques dates et faits importants :

  •  1980 - nous obtenons du Conseil d’État l’usage des panoramiques dentaires.
  • 1987 - le Président Jean-Michel Bodaud coordonne 140 magistrats prud’homaux.
  • De 1985 à 2001, notre commission mixte d’hygiène bucco-dentaire assure annuellement le dépistage scolaire et l’éducation bucco-dentaire de 100 000 élèves. Pendant cette période, le CAO a diminué  de 50 %.
  • 1998 et 2001, le journal Le Monde est condamné au versement de dommages pour diffamation à notre encontre.
  • Nous assurons la gestion de la médecine du travail pour les salariés des cabinets dentaires.
  •  2008 – par l’action du SCDP, le Conseil d’État annule le taux URSSAF.
  • 2008 - formation continue : accréditation du SCDP par le CNFCO.
  •  2009 - 2010 - action en Conseil d’Etat contre l’obligation d’afficher le montant de nos honoraires en salle d’attente. Le Conseil d’Etat ne nous suit pas pour l’instant dans notre démarche. Nous ne renonçons pas à dénoncer le caractère inutile de cette obligation.
  • En 2011 - 2017 nombreuses conférences, sur le biphosphonates, l'hypnose en médecine dentaire, sur la nomenclature puis la CCAM, sur la sortie de convention.
  • Participation aux manifestations de rue du 27 janvier 2017, du 3 mars 2017...

La première convention a été signée en 1960. En contrepartie des contraintes conventionnelles, l'URSSAF prenait à sa charge la quasi-totalité des cotisations (y compris l'ASV): le "cadeau conventionnel". Les praticiens ne payaient qu'un infime montant: revenu de l'activité de l'année antérieure de 2 ans X 0,11%. Ce calcul a perduré jusqu'en 2006. Depuis, par exemple, le taux URSSAF  est inversement proportionnel aux remboursements de la sécurité sociale, générés par l'activité de nos cabinets.
Chaque nouvelle convention apportait plus d'obligations et de contraintes. Les signataires répondaient toujours la même chose aux contestataires "Si nous n'avions pas signé, ça aurait été pire...". De façon récurrente, notre syndicat a porté l'affaire devant le Conseil d'Etat qui statuait et annulait la convention en cours. Ce scénarion s'est reproduit de nombreuses fois: à l'initiative du SCDP, depuis 1977, le Conseil d'Etat annulé toutes les conventions à l'exception de celle de 1997, qui n'a duré que 6 mois. Les lettres-clefs ne suivaient pas le coût de la vie, mais tout le monde s'accomodait de cette situation, car nous respections les droits de chacun d'être protégés des aléas de la vie.

Notre profession, qui a acquis ses lettres de noblesses (voir ci-dessus), s’honore d’appliquer le serment d’Hippocrate, dans le respect des directives de notre Ordre, en dehors de tout esprit mercantile.

Dans le plus parfait mépris à notre égard, nous sommes confrontés à cette équation insoluble : soins de qualité selon les données actuelles de la science et une saine gestion de nos entreprises libérales qui doivent nous procurer  une juste rétribution.

Il semble que la seule liberté que l’on nous concède est de disparaître ou de fuir individuellement des conventions iniques.

A qui la faute ?

Yves Corniou
Trésorier adjoint