Les actualités se font l’écho de déboires que peut nous causer l’informatique.
Récemment, un confrère a écopé d'une lourde amende de la CNIL, à cause du manque de protection de ses données patient.
Le rgdp rend l’utilisateur final responsable de ses données informatiques. A vous de vous assurer que :
Vos dossiers médicaux sont archivés de façon sûre. Cela concerne les accidents durant l’utilisation de l’ordinateur par les utilisateurs autorisés (vous, votre personnel, qui pouvez effacer ou écraser un fichier pas maladresse) et non autorisés (virus, hackers, malwares et autre randsomwares).
Effectuez des sauvegardes, sur des appareils distincts de votre système principal. Un disque dur externe convient tout à fait. Sauvegardez de la même manière les programmes que vous utilisez (fichiers d’installation) et les clefs de licences. Débranchez ces supports après avoir sauvegardé.
En cas d’incident, ne branchez pas la sauvegarde sur l’ordinateur porteur de virus avant sa réparation.
En cas de besoin absolu, utilisez cette sauvegarde sur un autre ordinateur, que vous savez sûr. Ne connectez pas cet ordinateur à internet.
Un bon antivirus est impératif.
Les assureurs responsabilité professionnels proposent une option spécifique pour l’informatique. Cette extension de garantie est d’un coût modéré, nous vous la recommandons.
Cette options est souvent assortie de la possibilité de faire intervenir un ingénieurs système pour vous dépanner.
Vos dossiers médicaux ne sont pas accessibles à n’importe qui : envisagez la possibilité qu’un intrus pirate physiquement vos ordinateurs.
Pensez à interdire l’accès de votre ordinateur lorsqu’il n’est pas utilisé.
Configurez un mot de passe au démarrage et à la sortie de veille.
Configurez un délai suffisamment bref avant passage automatique en veille.
En cas de transit des données par internet, cryptez sur place, avant le transfert.
Ceci dans le cas de :
sauvegarde externalisée
communication avec un confrère
étude des documents à l’extérieur.
Il n’est pas toujours possible de crypter les données, en particulier en cas de communication avec un confrère. En tout état de cause, le patient ne doit pas être identifiable par un tiers qui s’immiscerait dans la communication, utilisez par exemple un pseudonyme. Pensez aussi à retirer le nom des patients sur les clichés radio.
Il existe des messagerie internet sécurisées à l’usage des médicaux. C’est une présomption de sécurité ; mais ce n’est pas une garantie absolue. N’oubliez pas que la loi RGDP exonère de responsabilité le fournisseur du service informatique, pour la transférer à l’utilisateur, c’est à dire à vous.
Février 2021