Le Syndicat des Chirurgiens-Dentistes de Paris (SCDP), déclaré à la Préfecture de la Seine le 14 octobre 1966, a été créé pour défendre les
chirurgiens-dentistes.
Issu du Syndicat des Chirurgiens-Dentistes de la Seine, fondé en 1929 et réactivé le 5 octobre 1945 après la Libération. Il a participé à la création et à
l’organisation du Conseil de l’Ordre.
En mars 1975 il dénonce l’immobilisme et le conformisme de la CNSD, et s’en sépare pour mieux la combattre.
Par les actions successives et déterminées du SCDP, toutes les conventions ont été annulées.
On peut travailler sans convention ; les caisses continuent à rembourser vos patients.
Quelques dates et faits importants :
La première convention a été signée en 1960. En contrepartie des contraintes conventionnelles, l'URSSAF prenait à sa charge la quasi-totalité des cotisations (y
compris l'ASV): le "cadeau conventionnel". Les praticiens ne payaient qu'un infime montant: revenu de l'activité de l'année antérieure de 2 ans X 0,11%. Ce calcul a perduré jusqu'en 2006. Depuis,
par exemple, le taux URSSAF est inversement proportionnel aux remboursements de la sécurité sociale, générés par l'activité de nos cabinets.
Chaque nouvelle convention apportait plus d'obligations et de contraintes. Les signataires répondaient toujours la même chose aux contestataires "Si nous n'avions
pas signé, ça aurait été pire...". De façon récurrente, notre syndicat a porté l'affaire devant le Conseil d'Etat qui statuait et annulait la convention en cours. Ce scénarion s'est reproduit de
nombreuses fois: à l'initiative du SCDP, depuis 1977, le Conseil d'Etat annulé toutes les conventions à l'exception de celle de 1997, qui n'a duré que 6 mois. Les lettres-clefs ne suivaient pas
le coût de la vie, mais tout le monde s'accomodait de cette situation, car nous respections les droits de chacun d'être protégés des aléas de la vie.
Notre profession, qui a acquis ses lettres de noblesses (voir ci-dessus), s’honore d’appliquer le serment d’Hippocrate, dans le respect des directives de notre
Ordre, en dehors de tout esprit mercantile.
Dans le plus parfait mépris à notre égard, nous sommes confrontés à cette équation insoluble : soins de qualité selon les données actuelles de la science et une
saine gestion de nos entreprises libérales qui doivent nous procurer une juste rétribution.
Il semble que la seule liberté que l’on nous concède est de disparaître ou de fuir individuellement des conventions iniques.
A qui la faute ?
Yves Corniou
Trésorier adjoint